Nous étudions ici les trinômes du second degré à coefficients réels. Le fait que les coefficients et les racines considérées sont réels sera parfois sous-entendu.
On pose . Le but de cette étude est la factorisation de ce trinôme et la résolution de l'équation (E). On s'intéressera aussi au signe de et à l'interprétation graphique des résultats.
Pour s'exercer :
On dit que est la forme canonique de .
Avec les notations suivantes : et , la forme canonique s'écrit : .On constate que l'on a : . L'interprétation géométrique du couple est donnée à cette page .
Démonstration.
Comme a n'est pas nul, en s'inspirant de l'identité remarquable : (x + u)2 = x2 + 2ux + u2, on peut écrire :.
Pour s'exercer :
Ce théorème présente les résultats de résolution d'une équation du second degré à coefficients réels. Il s'appuie sur la forme canonique et sa factorisation.
ThéorèmeSoient a, b et c trois réels. On suppose a non nul. Considérons le trinôme du second degré en x à coefficients réels et l'équation (E) : . On appelle discriminant de T(x) ou de (E) le réel .
Si est strictement négatif, (E) n'a pas de solution réelle. La forme canonique de T(x) est sa forme factorisée.
Si
est nul, posons :
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et
(E) admet
r comme unique solution réelle.
Si
est strictement positif, posons :
et
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et (E) admet deux solutions réelles distinctes :
r1 et
r2.
Remarque. Si a et c sont de signe contraires alors est positif.
Soient a, b et c trois réels. On suppose a non nul. Considérons le trinôme du second degré en x à coefficients réels et l'équation (E) : . On appelle discriminant de T(x) ou de (E) le réel .
Si est strictement négatif, (E) n'a pas de solution réelle. La forme canonique de T(x) est sa forme factorisée.
Si
est nul, posons :
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et
(E) admet
r comme unique solution réelle.
Si
est strictement positif, posons :
et
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et (E) admet deux solutions réelles distinctes :
r1 et
r2.
Remarque. Si le trinôme est donné sous forme factorisée a (x - u)(x - v), ses racines sont évidemment u et v.
Soient a, b et c trois réels. On suppose a non nul. Considérons le trinôme du second degré en x à coefficients réels et l'équation (E) : . On appelle discriminant de T(x) ou de (E) le réel .
Si est strictement négatif, (E) n'a pas de solution réelle. La forme canonique de T(x) est sa forme factorisée.
Si
est nul, posons :
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et
(E) admet
r comme unique solution réelle.
Si
est strictement positif, posons :
et
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et (E) admet deux solutions réelles distinctes :
r1 et
r2.
Résoudre l'équation = 0.
Soient a, b et c trois réels. On suppose a non nul. Considérons le trinôme du second degré en x à coefficients réels et l'équation (E) : . On appelle discriminant de T(x) ou de (E) le réel .
Si est strictement négatif, (E) n'a pas de solution réelle. La forme canonique de T(x) est sa forme factorisée.
Si
est nul, posons :
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et
(E) admet
r comme unique solution réelle.
Si
est strictement positif, posons :
et
.
Le trinôme
T(x) se factorise ainsi :
et (E) admet deux solutions réelles distinctes :
r1 et
r2.
Exemples simples. Parfois la factorisation est immédiate sans calcul du discriminant :
Pour s'exercer :
Cette page n'est pas au programme des terminales mais bien utile pourtant.
Exemple 2. Un champ rectangulaire a un périmètre de
et une superficie de
. Quelles sont ses dimensions ?
Ses dimensions
L et
vérifient les égalités suivantes :
et
. Elles sont donc solution de l'équation :
dont les solutions sont
L = 500 et
.
Pour s'exercer :
Nous allons donner une interprétation graphique de la forme canonique et du théorème .
En considérant le trinôme sous sa forme canonique , on voit que la valeur minimale (si a est positif) ou maximale (si a est négatif) de y est obtenue en .
Le graphique présente la parabole d'équation
y =. Dans cet exemple, le coefficient
a est positif et
est égal à
32.
Comme le discriminant est positif, le sommet (point vert) de la parabole, de coordonnées
(-1, -4), est sous la droite
y = 0.
Les solutions de l'équation
= 0,
r1 = et
r2 =, sont les abscisses des points d'intersection (en rouge) de la parabole et de la droite
y=0.
Le cas a négatif est symétrique par rapport à l'axe des x. Dans ce cas, la parabole est orientée vers le bas. Ce cas est traité dans les figures illustrant l' étude du signe du trinôme .
Pour s'exercer :
La forme factorisée du trinôme nous permet d'en étudier le signe. Nous présentons dans un tableau le signe de a x2 + b x + c selon la valeur de x.
< 0 | x | |||||||
a x2 + b x + c | signe de a | |||||||
= 0 | x | r | ||||||
a x2 + b x + c | signe de a | 0 | signe de a | |||||
> 0 | x | r' | r'' | |||||
a x2 + b x + c | signe de a | 0 | signe de -a | 0 | signe de a |
Figure. Voir le signe du trinôme sur un graphique
Pour s'exercer :
Voici un graphique pour illustrer l'étude du signe du trinôme. Les racines du trinôme sont les abscisses des points d'intersection (rouges s'ils existent) de la parabole et de l'axe des abscisses. L'ensemble des x pour lesquels le trinôme est positif (sur la représentation graphique) est dessiné en vert.
Ce graphique présente la parabole d'équation
y =. Dans cet exemple,
a= -3 est négatif et
est égal à
28.
Comme le discriminant est positif, le trinôme change de signe aux points
r1 = et
r2 =,
solutions de l'équation
= 0. Il est positif entre ses deux racines.
Cette page n'est pas au programme des terminales. C'est une application presque directe des page précédentes.
Problème. Soient
a,
b et
c trois réels. On suppose
a non nul. Considérons le trinôme du second degré en
x à coefficients réels
admettant deux racines
r1 et
r2. On suppose
r1 < r2.
Soit un réel
u. Nous cherchons à déterminer la position de
u par rapport à
r1 et
r2 sans les calculer.
Etude. D'après l' étude du signe du trinôme , on peut affirmer que u est entre r1 et r2 si et seulement si la quantité a T(u) est négative.
Quand a T(u) est positive, il reste à préciser de quel côté des racines se trouve u. Notons la somme des racines comme ici . Le nombre est le milieu de l'intervalle . Si la quantité est positive, alors u est inférieur aux racines, sinon u est supérieur aux racines.
Problème : Soit U(x) et V(x) deux trinômes du second degré. On veut résoudre l'inéquation U(x) > V(x). On note son ensemble de solutions.
Méthode : On pose T(x) = U(x) - V(x). L'inéquation U(x) > V(x) est équivalente à l'inéquation T(x)> 0. L'ensemble est donc l'ensemble des x pour lesquels T(x) est strictement positif. Pour déterminer , il suffit donc d'étudier son signe T(x).